Poisson d'Avril
En France, on raconte que jusqu'en 1564 l'année commençait le 1er avril et que cette année là, le roi Charles IX décida de modifier le calendrier. L'année commencerait désormais le 1er janvier.
Le 1er janvier 1565 tout le monde se souhaitait "bonne année", se fit des cadeaux, se donna des étrennes, tout comme à un début d'année. Seulement quand arriva le 1er avril, quelques petits farceurs eurent l'idée de se faire encore des cadeaux, puisque c'était à cette date qu'avant on s'en faisait. Mais, comme c'étaient des farceurs et que ce n'était plus le "vrai" début de l'année, les cadeaux furent de faux cadeaux, des cadeaux "pour de rire", sans valeur.
À partir de ce jour là, raconte-t-on, chaque année au 1er avril tout le monde, grands et petits, prit l'habitude de se faire des blagues et des farces.
Comme à cette période de l'année, au début du mois d'avril, en France, la pêche est interdite, car c'est la période de frai des poissons (la période de reproduction), certains avaient eu comme idée de faire des farces aux pêcheurs en jetant des harengs dans la rivière. En faisant cela ils devaient peut-être s'écrier: "Poisson d'avril!" et la coutume du "poisson d'avril" est restée.
Auourd'hui on ne met plus de harengs dans l'eau douce, mais on accroche, le plus discrètement possible, de petits poissons en papier dans le dos des personnes qui se promènent parfois toute la journée avec ce "poisson d'avril" qui fait bien rire les autres.
Certains racontent que le "poisson d'avril" serait devenu "poisson" parce qu'au début du mois d'Avril la lune sort du signe zodiacal des Poissons.
Les cailloux
Un jour, un vieux professeur de l'École nationale d'administration publique (ENAP) fut engagé pour donner une formation sur "La planification efficace de son temps" à un groupe d'une quinzaine de dirigeants de grosses compagnies nord-américaines. Ce cours constituait l'un des cinq ateliers de leur journée de formation. Le vieux prof n'avait donc qu'une heure pour "passer sa matière".
Debout, devant ce groupe d'élite (qui était prêt à noter tout ce que l'expert allait enseigner), le vieux prof les regarda un par un, lentement, puis leur dit : "Nous allons réaliser une expérience".
De dessous la table qui le séparait de ses élèves, le vieux prof sortit un immense pot de verre de plus de 4 litres qu'il posa délicatement en face de lui. Ensuite, il sortit environ une douzaine de cailloux à peu près gros comme des balles de tennis et les plaça délicatement, un par un, dans le grand pot. Lorsque le pot fut rempli jusqu'au bord et qu'il fut impossible d'y ajouter un caillou de plus, il leva lentement les yeux vers ses élèves et leur demanda :
"Est-ce que ce pot est plein?"
Tous répondirent : "Oui".
Il attendit quelques secondes et ajouta : "Vraiment?"
Alors, il se pencha de nouveau et sortit de sous la table un récipient rempli de gravier. Avec minutie, il versa ce gravier sur les gros cailloux puis brassa légèrement le pot. Les morceaux de gravier s'infiltrèrent entre les cailloux... jusqu'au fond du pot.
Le vieux prof leva à nouveau les yeux vers son auditoire et redemanda :
"Est-ce que ce pot est plein?"
Cette fois, ses brillants élèves commençaient à comprendre son manège.
L'un d'eux répondît: "Probablement pas!"
"Bien!", répondît le vieux prof.
Il se pencha de nouveau et cette fois, sortit de sous la table une chaudière de sable. Avec attention, il versa le sable dans le pot. Le sable alla remplir les espaces entre les gros cailloux et le gravier.
Encore une fois, il demanda :
"Est-ce que ce pot est plein?"
Cette fois, sans hésiter et en choeur, les brillants élèves répondirent : "Non!"
"Bien!", répondît le vieux prof.
Et comme s'y attendaient ses prestigieux élèves, il prit le pichet d'eau qui était sur la table et remplit le pot jusqu'a ras bord. Le vieux prof leva alors les yeux vers son groupe et demanda : "Quelle grande vérité nous démontre cette expérience?"
Pas fou, le plus audacieux des élèves, songeant au sujet de ce cours, répondît : "Cela démontre que même lorsque l'on croit que notre agenda est complètement rempli, si on le veut vraiment, on peut y ajouter plus de rendez-vous, plus de choses à faire".
"Non", répondît le vieux prof, "Ce n'est pas cela". La grande vérité que nous démontre cette expérience est la suivante: si on ne met pas les gros cailloux en premier dans le pot, on ne pourra jamais les faire entrer tous, ensuite. Il y eut un profond silence, chacun prenant conscience de l'évidence de ces propos.
Le vieux prof leur dit alors : "Quels sont les gros cailloux dans votre vie?"
"Votre santé?"
"Votre famille?"
"Vos ami(e)s?"
"Réaliser vos rêves?"
"Faire ce que vous aimez?"
"Apprendre?"
"Défendre une cause?"
"Relaxer?"
"Prendre le temps...?"
"Ou... toute autre chose?"
"Ce qu'il faut retenir, c'est l'importance de mettre ses GROS CAILLOUX en premier dans sa vie, sinon on risque de ne pas réussir sa vie. Si on donne priorité aux péccadilles (le gravier, le sable), on remplira sa vie de péccadilles et on n'aura plus suffisamment de temps précieux à consacrer aux éléments importants de sa vie. Alors, n'oubliez pas de vous poser à vous-même la question : "Quels sont les GROS CAILLOUX dans ma vie?" Ensuite, mettez-les en premier dans votre pot (vie)". D'un geste amical de la main, le vieux professeur salua son auditoire et lentement quitta la salle.
Histoire sur la Créativité
Un jour un petit garçon partit pour l'école
C'était encore un bien petit garçon
Et l'école était fort grande
Mais quand le petit garçon
Découvrit qu'il pouvait arriver à sa classe
En entrant directement par la porte de la cour
Il se sentit content
Et l'école n'avait déjà plus l'air tout à fait aussi grande
Un matin
Alors que le petit garçon était à l'école depuis un certain temps
La maîtresse dit: "aujourd'hui, nous allons faire un dessin ".
Il aimait faire des dessins
Il savait en faire de toutes les sortes:
Des lions et des tigres,
Des poules et des vaches
Des trains et des bateaux.
Et il prit sa boîte de crayons
Et commença à dessiner
Mais la maîtresse dit: "attendez!
Ce n'est pas le moment de commencer!"
Et elle attendit jusqu'à ce que tout le monde ait l'air prêt.
"Maintenant" dit la maîtresse,
"Nous allons faire des fleurs".
"Gai!"pensa le petit garçon
Il aimait faire des fleurs,
Et il commença à en faire des magnifiques
Avec ses crayons rose et orange et bleu.
Mais la maîtresse dit:"Attendez!
Et je vais vous montrer comment faire"
eEt elle en fit une rouge avec une tige verte
"Voilà",dit la maîtresse
Maintenant,vous pouvez commencer."
Le petit garçon regarda la fleur dessinée par la maîtresse
Puis il regarda ses fleurs à lui.
Il aimait mieux ses fleurs que celles de la maîtresse
Mais il ne le dit pas.
Il retourna simplement son papier
Et fit une fleur comme celle de la maîtresse
Elle était rouge, avec une tige verte.
Un autre jour,
Le petit garçon avait ouvert
La porte d'entrée tout seul
La maîtresse dit
"aujourd'hui nous allons faire quelque chose en modelage"
"Chouette!" pensa le petit garçon
Il aimait le modelage.
Il savait faire toutes sortes de choses avec la terre:
Des serpents et des bonhommes de neige,
Des éléphants et des souris,
Des autos et des camions.
Et il commença à pétrir et malaxer
Sa boule de terre .
Mais la maîtresse dit:
"Attendez,ce n'est pas le moment de commencer!"
Et elle attendit que tout le monde ait l'air prêt .
"Maintenant",dit la maîtresse
"Nous allons faire un plat "
"Gai!" pensa le petit garçon
Il aimait faire des plats
Et il commença à en faire
De toutes les formes, de toutes les grandeurs
Alors la maîtresse dit :"attendez!
Je vais vous montrer comment faire
Un grand plat profond
"Voilà"dit la maîtresse,
"Maintenant vous pouvez commencer."
Le petit garçon regarda le plat de la maîtresse
Puis il regarda les siens
Il aimait mieux les siens que celui de la maîtresse
Mais il n'en dit rien.
Il reroula simplement toute sa terre en une grosse boule
Et il fit un plat comme celui de la maîtresse.
C'était un plat profond.
Et bientôt le petit garçon apprit à attendre
Et à regarder
Et à faire des choses juste comme la maîtresse.
Et bientôt,
Il ne fit plus de choses de lui-même du tout.
Alors il arriva
Que le petit garçon et sa famille
Déménagèrent dans une autre maison,
Dans une autre ville,
Et le petit garçon
Dut aller dans une autre école.
Cette école était encore plus grande
Que l'autre
Et il n'y avait pas de porte
Pour aller directement de dehors dans sa classe
Il devait monter,monter des grandes marches
Et marcher le long d'un grand corridor
Pour arriver à sa classe.
Et le premier jour qu'il était là
la maîtresse dit:
"Aujourd'hui,nous allons faire un dessin"
"Gai!"pensa le petit garçon
Et il attendit que la maîtresse
Dise quoi faire
Mais la maîtresse ne dit rien
Elle se promena simplement autour de la classe.
Quand elle arriva près du petit garçon
Elle dit"Tu ne veux pas faire un dessin?"
"Si" dit le petit garçon
"Qu'allons-nous faire?"
"Je ne sais pas, avant que tu le fasses !" dit la maîtresse
"Comment vais-je faire ce dessin?"demanda le petit garçon
"Oh,vraiment comme tu veux! "dit la maîtresse
"Et n'importe quelle couleur?"
"Si tout le monde faisait le même dessin
Comment saurais-je qui a fait quoi,
Et lequel est à qui?"
"Je ne sais pas " dit le petit garçon.
……
Et il commença à faire une fleur rouge
avec une tige verte.